"Amat idem Pugnat"

Florian le jeune

Florian
L'arme et la manière.
le Chevalier errant : Sa quête de l'Amour pur lui font parcourir les chemins d'Aquitaine et d'Occitanie inlassablement. On le voit parfois guetter l'horizon de ses yeux azuréens dans l'attente d'une Sibylle égarée ou plongé dans les reflets grenats d'un moretum, méditant sur le sens de la vie.
C'est un trobador de renom au répertoire riche et la voix mélodieuse qui sait ravir les convives à sa table. 


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A venir
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Le combat monté a toujours représenté un avantage sur les champs de bataille. C'est donc naturellement que la chevalerie s'est imposé au fil du temps évoluant des champs de batailles aux alcôves du pouvoir.
La chevalerie trouve probablement son origine dans la Rome antique. Choisis parmi les citoyens riches et honorables remplissant leur devoir de défense de la République, ces cavaliers, forment un ordre équestre appelé "Equester ordo", reconnaissable à l'anneau d'or et la bande pourpre cousue sur leur tunique. Soumis aux sénateurs, les membres de l'Equester ordo doivent justifier de leur richesse et de leur honorabilité pour y être admis. Ils doivent également renoncer aux magistratures. La charge est en principe nominative, mais reste héréditaire dans la pratique. L'accès aux postes d’officier dans l'armée passe par l'Ordo et ils gagnent progressivement un poids politique en même temps que l'accès aux magistratures sous conditions.
Sous l'Empire et notamment le règne d'Augustus, les chevaliers deviennent une noblesse de fonctionnaires, ils commandent la garde prétorienne, sont préfets, officiers dans l'armée, diplomates, administrent les biens du prince, etc.
Au Ier siècle, Claudius leur confère le pouvoir de justice sur les nouvelles provinces conquises . Leur influence sur ces provinces et leur richesse s'accroissent d'autant plus. Ils sont à l'apogée du pouvoir sous Commodus, qu'ils soutiennent contre le Sénat.
Mais au IVème siècle, Constantin rétablit les prérogatives du Sénat et l'Equester ordo retrouve une place subalterne sur l'échiquier politique.

Au début du Haut moyen-âge, les descendants des chevaliers romains occupent toujours les domaines que leurs aïeux administraient et gouvernent en seigneurs locaux. Les incursions barbares se multiplient à la suite de l'effondrement de l'Empire romain d'occident. Hors les castrums, l'insécurité règne. Comme jadis, Clovis Ier va s'appuyer sur cette noblesse foncière pour renforcer la sécurité et unifier son empire. Les alliance et serments échangés autour du Ve siècle vont construire la féodalité médiévale que l'on connait aujourd'hui. La chevalerie, désormais franque, va retrouver sa splendeur et son influence sous les mérovingiens et plus encore avec les carolingiens. L'alliance de Clovis avec la papauté fait de la Francie, la fille aînée de l’Église et son principal soutien. En ce sens, si la chevalerie sert ses suzerains jusqu'à son Roi, elle est également le bras armé de Dieu. Les chevaliers doivent adopter les vertus chrétiennes, notamment protéger les faibles et les opprimés. Dans les faits, la plupart des chevaliers ont souvent cherché une gloire personnelle pour leur plus grand malheur, comme les dissensions qui entraîneront la chute du Royaume de Jérusalem ou des défaites cuisantes comme à Crécy. A noter qu'on distingue plusieurs chevalerie...

La chevalerie régulière, que Bernard de Clairvaux appelle "miles Christi" (chevalier du Christ), celle des Ordres Militaires où l'on prend l'habit et fait vœux de protéger les Pèlerins contre les Infidèles. On reconnait en eux les Hospitaliers, les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem (Rhodes et Malte), les Templiers, les Teutoniques, etc. Ils prononcent des vœux et suivent une règle religieuse, de Saint Benoît ou Saint Augustin. Paradoxe, la plupart des ces chevaliers ne quittent pas le mode de vie guerrier, mais le consacrent à Dieu.

La chevalerie militaire, Milites, est celle des anciens cavaliers, acquise par faits d'armes ou héritée par le sang. Elle est laïque, même si elle défend les valeurs chrétiennes et suit ses propres règles de bienséances comme l'amour courtois, "la fin'amor" ou le paratge des trobadors occitans. Les vœux se font à un suzerain lors de l'adoubement, cérémonie où le futur chevalier reçoit son épée, ses armoiries et ses éperons. D'une simple fonction militaire au service de la veuve et de l'orphelin, la chevalerie devient un idéal à suivre, le symbole de la noblesse personnifiée, jusqu'au bas moyen-âge.
L'arrivée des armes à feu entrainant une nouvelle manière de combattre, ainsi que l'achat du titre de Chevalier par les riches bourgeois finissent de banaliser la chevalerie qui n'est bientôt plus qu'un titre honorifique

La chevalerie honoraire, celle que les Puissants confèrent à leur protégés, qui le méritent ou non...

Le chevalier errant est la quintessence de l'idéal chevaleresque. Popularisé par Chrétien de Troyes dès le XIIe siècle dans ses romans, le chevalier errant est souvent dépeint comme une âme en quête d'absolue. Qu'il cherche l'amour, la foi ou simplement l'aventure, il doit souvent faire montre des valeurs chrétiennes qui l'habitent et justifier ainsi sa place dans la société médiévale. Héros parfait et morale, il fait vibrer les cœurs des pucelles tout autant que les cours de grands Rois par ses récits.